descriptif de la rubrique !
Le monde du vin n’échappe pas aux débats du Monde. Il est traversé, parfois vivement, par les enjeux de l’agriculture, eux-mêmes immergés dans nos enjeux de société.
Nous avons besoin d’une réflexion sur le rapport de l’humanité à elle-même et à son écosystème, d’une approche globale, que ne résout pas la seule certification bio. Le Domaine est certifié "bio" depuis 2005. Mais nous sommes très conscients que le "bio" ne résout pas tout. En réaction contre une certaine agriculture très productiviste, bizarrement appelée "conventionnelle", plusieurs courants se sont développés. L’un d’entre eux est la "biodynamie", présentée souvent, à tort selon nous, comme "superbio". Un autre, le courant des vins "nature". Ces courants participent de l’opposition à cette agriculture dominante qui considère la terre, la nature, comme une ressource appartenant exclusivement à une humanité indépendante de l’évolution de son écosystème, une ressource à exploiter indéfiniment. Mais si nous partageons cette opposition, nous ne pouvons souscrire aux réponses apportées par ces deux courants. En août 2019 j’ai publié un petit texte sur la biodynamie : j’y ai été amené par les questions incessantes posées par des sommeliers, professionnels, amateurs de vins "pourquoi le Domaine n’est pas en biodynamie, alors qu’il est certifié bio depuis 2005, que vous travaillez avec des chevaux, des moutons, que vous gardez et plantez des arbres, etc... ?". Le revendication de la biodynamie devient quasiment un signe de qualité supérieure des vins ! Mais non, la biodynamie n’est du bio "plus", c’est un occultisme, masqué, fondé sur l"anthroposophie" de Steiner. Sans Steiner, pas de biodynamie : il suffit de lire Steiner lui-même, de lire son introduction au "Cours aux agriculteurs" et ses explications sur les "préparats", qui n’ont d’autre justification que l’invocation aux "êtres élémentaux invisibles".
Il est quasiment impossible de discuter de la biodynamie si son fondement est nié, comme on l’entend beaucoup : "la biodynamie sans Steiner". C’est pourquoi j’ai écrit le texte ci-joint, descriptif, factuel, qui s’appuie sur les textes de Steiner, qui n’aborde pas vraiment le contenu des recettes de la biodynamie appliquées à la viticulture : c’est la deuxième étape. A quoi bon discuter de la bouse de corne et de la vessie de cerf si on ne parvient pas à surmonter le déni -biais cognitif, dissonance cognitive ?- de ce fondement ?
Vous pouvez trouver ci-dessous deux textes du Domaine écrits dans cet esprit, qui se veut non polémique, mais descriptif. J’y ajoute un texte du vigneron Frédéric Mugnier, un article du Point, etc...Et j’y ajouterai d’autres références, au fur et à mesure.
Notre réponse est en fait une position de recherche. Aujourd’hui, aucun système de pensée construit globalement n’est pertinent, et c’est aussi le cas pour la viticulture. Nous ne pouvons faire autrement qu’avancer par touches successives, en étant en veille permanente, et en faisant certainement des erreurs. Dans ce domaine, c’est Rabelais, ce médecin franc-buveur de nos pays de Loire, qui nous guide "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme".
Avec l’envie de vous proposer des vins authentiques, qui ne renient pas leur origine humaine et angevine.
Nos terroirs, une richesse et une diversité incroyables
Le paradis des géologues : en 50 mètres ils parcourent des centaines de millions d’années, une vraie machine à remonter le temps. Le parcellaire du Domaine repose donc sur 3 grandes époques géologiques :
Les principaux faciès de roche-mère sont constitués de schiste à tendance pourpré (Bellevue), de schistes gréseux ou conglomérats pour le carbonifère, et de métagrauwacke (schiste gréseux métamorphisé) plus ou moins friable pour briovérien.
En terme de milieu viticole les milieux Roche (60%) et Altération (20%) dominent sur le parcellaire du Domaine, ce qui est en phase avec l’encépagement à dominante de chenin. Le milieu Roche se définit par un sol superficiel (<60cm) qui repose sur un substrat géologique bien identifié. Le milieu Altération correspond à des sols moyennement profonds (70 à 110cm) issus de la roche-mère sous-jacente.
Pour en savoir plus sur la géologie de l’Anjou noir : http://www.stebarbe.com/geologie.htm
Protégée au sud par un relief culminant à 220m, la vallée du Layon connaît une faible pluviométrie, inférieure à 600mm sur trente ans. Par contre, son ouverture sur l’ouest et sa proximité de l’Océan Atlantique sont déterminantes. De surcroît, les Coteaux, particulièrement dans leur dernier tiers, sont entre deux cours d’eau : Loire et Layon. L’ensemble est donc soumis à une hygrométrie et à une ventilation qui font du botrytis une donnée fondamentale de notre terroir : tous les ans il et là, toujours tentateur, toujours risqué... Les vignes de Savennières, surplombant la rive droite de la Loire, à 10 km au nord de la vallée du Layon, partagent fondamentalement le même socle, et le chenin y est aussi roi.
Le chenin dans l’Anjou Noir
Le Chenin est le vrai cépage de notre région. Son origine est encore mal connue, un de ses parents est le savagnin. Rustique, il est aromatiquement peu intéressant quand il est variétal. Son intérêt dans la Loire est d’être en limite nord de maturité. Là, s’il est bien mené, à rendements corrects et bien vendangé, il est une "pompe à terroir", et peut sublimer celui-ci par la pourriture noble. C’est le paradoxe du chenin : ce rustaud demande la plus grande attention pour révéler toute sa finesse. Et il peut couvrir toute la gamme des grands blancs, des secs, des tendres, des pétillants naturels, des moelleux et des liquoreux..
Pour en savoir plus sur le chenin,
http://www.musee-vigne-vin-anjou.fr...
actes de la journée d’étude chenin tenue à Faye d’Anjou en août 2015
Anjou Blanc sec et Coteaux du Layon doux
Pour avoir tenté de forcer la nature à partir du début du XXe siècle, en fabriquant par des moyens "surnaturels" des volumes importants de vins doux ou liquoreux quel que soit le millésime, la région a mis en difficulté les vins de chenin, en faisant des Layons manquant de naturel, et des secs sans intérêt. Le mouvement de retour à des liquoreux naturels va avec le renouveau complet de la qualité des chenins secs sur nos terroirs schisteux. En fonction du millésime, de la parcelle, de l’inspiration du vigneron, toute une palette d’Anjou blancs se redéploie, qui n’a rien à envier aux autres grands blancs secs que les différents vignobles de notre pays, et d’ailleurs, peuvent proposer.
Cabernet Franc & Cabernet Sauvinon
Les dates d’implantation du Cabernet en Anjou sont sujettes à discussions : XIe siècle (source : abbaye du Ronceray à Angers "on trouve la vigne et le vin de Bordeaux en Frémur -Angers-), ou XVIIe : par l’abbé Breton, intendant de Richelieu ? Mais avec certitude plus tardivement dans notre Anjou Noir, dans les années 60 au Domaine familial, et pour faire des rosés, à l’origine. Car l’encépagement du Domaine Juby était enregistré en chenin en 1924. Les vins rouges étaient auparavant issus de plants directs issus de l’après phylloxéra, du pineau d’Aunis (XIIIe siècle, le Clairet d’Henri Plantagenet à la cour d’Angleterre) et du grolleau, cépage trouvé à l’état sauvage au début du XIXe siècle du côté de Chinon. Dans la famille, ces rouges n’étaient pas commercialisés à l’époque, ils étaient réservés à la consommation familiale.
Les cabernets sont à leur limite nord de culture, en Anjou. Sur nos sols schisteux, ils peuvent donner de beaux vins de terroir et de garde, à condition de limiter leurs rendements, de les vinifier en douceur et finesse. Ils offrent alors les caractéristiques de structure et de fraîcheur des vins des terroirs du nord.
Nos terroirs, une richesse et une diversité incroyables
Le paradis des géologues : en 50 mètres ils parcourent des centaines de millions d’années, une vraie machine à remonter le temps. Le parcellaire du Domaine repose donc sur 3 grandes époques géologiques :
Les principaux faciès de roche-mère sont constitués de schiste à tendance pourpré (Bellevue), de schistes gréseux ou conglomérats pour le carbonifère, et de métagrauwacke (schiste gréseux métamorphisé) plus ou moins friable pour briovérien.
En terme de milieu viticole les milieux Roche (60%) et Altération (20%) dominent sur le parcellaire du Domaine, ce qui est en phase avec l’encépagement à dominante de chenin. Le milieu Roche se définit par un sol superficiel (<60cm) qui repose sur un substrat géologique bien identifié. Le milieu Altération correspond à des sols moyennement profonds (70 à 110cm) issus de la roche-mère sous-jacente.
Pour en savoir plus sur la géologie de l’Anjou noir : http://www.stebarbe.com/geologie.htm
Protégée au sud par un relief culminant à 220m, la vallée du Layon connaît une faible pluviométrie, inférieure à 600mm sur trente ans. Par contre, son ouverture sur l’ouest et sa proximité de l’Océan Atlantique sont déterminantes. De surcroît, les Coteaux, particulièrement dans leur dernier tiers, sont entre deux cours d’eau : Loire et Layon. L’ensemble est donc soumis à une hygrométrie et à une ventilation qui font du botrytis une donnée fondamentale de notre terroir : tous les ans il et là, toujours tentateur, toujours risqué... Les vignes de Savennières, surplombant la rive droite de la Loire, à 10 km au nord de la vallée du Layon, partagent fondamentalement le même socle, et le chenin y est aussi roi.
Le chenin dans l’Anjou Noir
Le Chenin est le vrai cépage de notre région. Son origine est encore mal connue, un de ses parents est le savagnin. Rustique, il est aromatiquement peu intéressant quand il est variétal. Son intérêt dans la Loire est d’être en limite nord de maturité. Là, s’il est bien mené, à rendements corrects et bien vendangé, il est une "pompe à terroir", et peut sublimer celui-ci par la pourriture noble. C’est le paradoxe du chenin : ce rustaud demande la plus grande attention pour révéler toute sa finesse. Et il peut couvrir toute la gamme des grands blancs, des secs, des tendres, des pétillants naturels, des moelleux et des liquoreux..
Pour en savoir plus sur le chenin,
http://www.musee-vigne-vin-anjou.fr...
actes de la journée d’étude chenin tenue à Faye d’Anjou en août 2015
Anjou Blanc sec et Coteaux du Layon doux
Pour avoir tenté de forcer la nature à partir du début du XXe siècle, en fabriquant par des moyens "surnaturels" des volumes importants de vins doux ou liquoreux quel que soit le millésime, la région a mis en difficulté les vins de chenin, en faisant des Layons manquant de naturel, et des secs sans intérêt. Le mouvement de retour à des liquoreux naturels va avec le renouveau complet de la qualité des chenins secs sur nos terroirs schisteux. En fonction du millésime, de la parcelle, de l’inspiration du vigneron, toute une palette d’Anjou blancs se redéploie, qui n’a rien à envier aux autres grands blancs secs que les différents vignobles de notre pays, et d’ailleurs, peuvent proposer.
Cabernet Franc & Cabernet Sauvinon
Les dates d’implantation du Cabernet en Anjou sont sujettes à discussions : XIe siècle (source : abbaye du Ronceray à Angers "on trouve la vigne et le vin de Bordeaux en Frémur -Angers-), ou XVIIe : par l’abbé Breton, intendant de Richelieu ? Mais avec certitude plus tardivement dans notre Anjou Noir, dans les années 60 au Domaine familial, et pour faire des rosés, à l’origine. Car l’encépagement du Domaine Juby était enregistré en chenin en 1924. Les vins rouges étaient auparavant issus de plants directs issus de l’après phylloxéra, du pineau d’Aunis (XIIIe siècle, le Clairet d’Henri Plantagenet à la cour d’Angleterre) et du grolleau, cépage trouvé à l’état sauvage au début du XIXe siècle du côté de Chinon. Dans la famille, ces rouges n’étaient pas commercialisés à l’époque, ils étaient réservés à la consommation familiale.
Les cabernets sont à leur limite nord de culture, en Anjou. Sur nos sols schisteux, ils peuvent donner de beaux vins de terroir et de garde, à condition de limiter leurs rendements, de les vinifier en douceur et finesse. Ils offrent alors les caractéristiques de structure et de fraîcheur des vins des terroirs du nord.
Nos vins ? chenins de savennières, quarts de chaume, anjous blancs secs, demi-secs, et coteaux du layon liquoreux, anjous rouges issus de cabernets, Nous travaillons pour donner naissance aux vins et non pour les fabriquer. Nous accompagnons leur fermentation, leur élevage, en responsabilité : le vin est une création culturelle et technique humaine, nous voulons vous proposer des vins de terroir, qui peuvent vous parler, dans votre verre, de leur lieu de naissance, des vins à grande expression et potentiel de garde, et délicieux à table.
Nos vins ? chenins de savennières, quarts de chaume, anjous blancs secs, demi-secs, et coteaux du layon liquoreux, anjous rouges issus de cabernets, Nous travaillons pour donner naissance aux vins et non pour les fabriquer. Nous accompagnons leur fermentation, leur élevage, en responsabilité : le vin est une création culturelle et technique humaine, nous voulons vous proposer des vins de terroir, qui peuvent vous parler, dans votre verre, de leur lieu de naissance, des vins à grande expression et potentiel de garde, et délicieux à table.
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Domaine Patrick BAUDOUIN - Princé - 49290 CHAUDEFONDS-SUR-LAYON
FRANCE - Tél./Fax : +33 (0)2 41 74 95 03
"l'abus d'alcool est dangereux pour la santé" (article L.3323-4 du code de la santé publique)
"C'est la pénicilline qui guérit les hommes, mais c'est le bon vin qui les rend heureux". (Alexander Fleming)